Maximiseur de potentiel

Le challenge comme méthode d’apprentissage.

A la recherche de mon propre carburant :

Qui n’a jamais eu l’envie ou le besoin d’apprendre quelque chose en se disant « mince, j’ai le sentiment que jamais je n’y arriverai. Trop long, trop compliqué trop abstrait ».

Quelque soit la situation qui nous met en position de devoir apprendre c’est l’objectif à atteindre et souvent la date butoir qui fait office de moteur dans le processus.

Quoi de mieux que le challenge pour s’obliger à l’action?

Personne n’a envie de se retrouver devant son devoir, ses collègues en salle de réunion ou peu importe la situation, sans être fin prêt à restituer ce contenu si laborieusement ingurgité.

Bien souvent la peur du jugement pousse la plupart des gens à donner le meilleur d’eux même, à la recherche d’une certaine validation sociale.

Dans beaucoup de contextes, la recherche de l’approbation dans le regard des autres s’avère plutôt positive; c’est un des carburants nécessaire à la mise en mouvement.

Le salaire ou la note, éventuellement recherchés, avant la validation sociale, n’en restent pas moins un objectif intermédiaire. Nous courrons après une bonne note à l’école pour obtenir un bon diplôme puis un bon travail qui nous placera à quelque part dans l’ascenseur social (Reste à démontrer si c’est une bonne idée mais cela est un autre sujet..).

Rechercher systématiquement le regard et l’approbation d’autrui devrait probablement avoir moins d’importance dans notre vie. Dans tous les cas nous questionner sur nous même à ce sujet semble important.

Cela n’en reste pas moins un comportement social, issu de notre instinct grégaire d’une part et individuellement appris de longue date tout au long de notre enfance et de notre vie.

N’est-ce d’abord l’approbation de nos parents que nous avons cherché à obtenir? Et probablement ensuite celui de notre conjoint, de nos amis?

Qu’en est-il en l’absence d’objectif scolaire, professionnel ?

Quelque fois, en dehors d’un contexte scolaire ou directement professionnel, il peut être difficile de trouver le carburant nécessaire. Si rien n’est à perdre et qu’il y a peu à gagner il peut s’avérer difficile de se sentir stimulé. Et comment conserver sa motivation sur le long terme.

Au final tout dépend de ce que l’on veut apprendre et pourquoi on veut le faire; Deux éléments déterminants dans la recherche du « Comment » l’on va s’y prendre.

En m’appuyant sur mon expérience, je dirais qu’il n’y a pas de réponse toute faite et j’oserais dire que toute personne vous promettant « 3 façons de tout apprendre en 30 secondes » se moque de vous.

Il y a incontestablement des méthodes :

  • Certaines plus efficaces que d’autres,
  • Certaines plus ou moins bien adaptées à votre sujet,
  • Certaines plus ou moins bien adaptées à vos propres capacités,
  • Certaines plus ou moins bien adaptées à votre projet,
  • Et enfin certaines plus ou moins adaptées à votre objectif.

Oui, il y a quelques « pro » de l’apprentissage qui sont capables de quelques prouesses. S’il faut un exemple, je pense à Sébastien Martinez, champion de France de la mémoire et auteur connu pour son livre « Une mémoire infaillible ». Je vous le recommande. J’y ai trouvé des pépites en terme de méthodes pour apprendre dont certaines sont incroyablement puissantes.

Si vous ne vous pensez pas capable d’apprendre les cents premières décimales après la virgule de Pi, il vous propose de le faire. Et croyez moi, vous y arriverez sans même vous en rendre compte. Juste bluffant!

Mais ! … parce que oui, il y a un mais :

Cette expérience de lecture a contribué à une prise de conscience.

Sur le moment, je me suis souvent sentie frustrée d’avoir du mal à apprendre (il y a plusieurs raisons à cela dont j’aurai l’occasion de parler). J’ai trouvé extraordinaire ce recueil de méthodes avec leurs explications qui pour la première fois m’ont vraiment données l’impression d’apprendre des choses compliquées à retenir. Pour moi typiquement des dates, des chiffres et des noms.

Le problème que j’ai constaté après quelques semaines, c’est l’oubli.

L’oubli, c’est l’histoire de ma vie. Combien de fois je me suis dis: « mais bon sang si seulement j’avais pu retenir tout ce que j’ai lu, tout ce à quoi je me suis intéressé… « 

Il m’a fallu un certain temps pour comprendre où était mon problème. J’ai longtemps pensé que mes capacités étaient en cause. J’étais certainement moins intelligente que la plupart des gens sinon il n’y avait pas de raison pour ne pas y arriver.

De recherches en découvertes j’ai finalement compris qu’en réalité mon cerveau fait un peu des siennes et me rend la concentration difficile (TDA/H), mais il fonctionne par ailleurs très bien.

Par contre il est une erreur que j’ai faite et je pense que c’est le problème de la plupart des gens.

Que l’on parle :

  • D’apprendre,
  • D’entreprendre,
  • D’initier un quelconque changement de comportement,
  • et même quelquefois de vivre,

Ce que l’on ne fait pas, c’est passer à l’action.

Pourtant, les recherches le montrent, en terme de mémorisation Agir est la meilleure garantie sur le long terme.

Apprenez une langue et ne la parlez pas, au bout d’un certain temps vous l’oublierez surtout si vous l’avez appris à l’école mais pas en l’utilisant dans le pays d’origine.

Apprenez la musique; Vous pouvez toujours apprendre la théorie dans un livre mais le passage sur l’instrument devra arriver un jour ou l’autre c’est inévitable.

Quidam du dessin: même problème. Celui là je peux en parler puisqu’il me concerne. Dès que je reste quelques mois sans en faire, les automatismes s’envolent. Ils reviennent, c’est sur, mais uniquement parce qu’à un moment donné il y a eu de longues heures de pratique.

C’est exactement ce qu’illustre ce graphique adapté des recherche d’Edgar Dale en 1985.

Il est édifiant de comprendre que la lecture, que nous valorisons pourtant comme l’un des premiers vecteurs du savoir s’avère largement insuffisant.

« Le triangle d’apprentissage de Edgar Dale. »

Edgar Dale (27 Avril 1900-8 Mars 1985), professeur et chercheur en éducation américain qui a enseigné à l’université de l’Etat de l’Ohio.

Triangle de l'apprentissage par Edgar Dale.  Nous retenons seulement 10% de ce que nous lisons, 50 % de ce que nous voyons et entendons, mais 90 % de ce que nous pratiquons.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Triangle_d%27apprentissage.svg
Psychoslave, CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons

Vous souhaitez apprendre de nouvelles compétences? il va falloir passer à l’action. Et quoi de mieux qu’un challenge pour vous y obliger!

Comment se challenger efficacement ?

En se posant les bonnes questions tout simplement :

  • Pourquoi voulez-vous créer votre propre challenge?
  • Après quelle amélioration de votre quotidien allez-vous courir en vous donnant ce défi?
  • Ce défi court-il après un seul ou plusieurs objectifs? Après tout il n’y a pas de limite à ce que vous souhaitez mettre derrière. Gardez seulement les pieds sur terre ou peut-être pas d’ailleurs… quelque fois, plus c’est fou et plus l’impact sera grand.
    Pensez aux frères Mongolfier (Joseph (1740-1810) et Etienne (1745-1799). Une chose est sure, sans eux l’aviation ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui et bien sur ce n’est qu’un grain de sable dans le champ des possibles.
    Il sera d’autant plus important par contre de vraiment travailler en profondeur l’organisation de ce projet et d’en comprendre toutes les implications.
  • Le défi est-il, à la foi, à la hauteur de vos attentes et suffisamment réaliste pour être tenu?
  • Le choix de son contenu répond-il vraiment à votre(vos) objectif(s)? IL est toujours trop facile de s’éparpiller.
  • Quelles sont les personnes qui vous soutiennent et sur qui vous pourrez compter?
  • Quelles seront les étapes nécessaires?
  • Évaluez votre évolution tout au long du processus; pour cela mettez en place un agenda. Il vous obligera à tenir votre Dead Line et vous aidera à anticiper toutes les actions à mettre en place pour la suite.
  • Priorisez vos actions; Je trouve la matrice d’Eisenhower intéressante pour ce genre de travail. C’est essentiellement un outil de priorisation. Couplé avec un agenda tout ce qu’il y a de plus simple, le tour est joué.
  • Quelles sont les ressources qu’il vous faudra mobiliser ? Connaissances, temps, argent, etc..
  • A qui allez vous parler de votre défi, comment allez-vous le mettre en avant en fonction de vos objectifs? Doit-il être largement public? Si par exemple il doit servir une cause importante de nature à sensibiliser beaucoup de monde sur un sujet en particulier.
    Cela peut se résumer à le partager avec quelques amis ou simplement avec une communauté ayant un centre d’intérêt en commun avec vous. Typiquement sur Facebook et autres réseaux sociaux.
    Misez dans tous les cas sur vos amis et quelques membres de votre famille. Vous y trouverez normalement vos meilleurs soutiens. Il faudra juste oser et cela peut s’avérer plus difficile que se mettre en avant devant des inconnus.
  • Vous avez pris le temps de réfléchir à tout cela? Il est maintenant temps de passer à l’action.

Et quelle motivation pour moi, dans le cas de ce blog, de me lancer dans mon propre défi. Je n’ai pas vraiment de contrainte ou d’obligation pour le faire. Ici je ne suis pas sur mon lieu de travail, il n’y a pas d’examen au bout du chemin et pourtant…

Je réponds à l’appel au défi, je fais le choix de m’imposer une forme d’obligation sociale :

Créer ce blog et écrire des articles est déjà le résultat de ma prise de conscience et la mise en application du challenge que je me suis lancé qui est:

  • A partir de maintenant et quoi qu’il advienne, dans chaque livre que je lis, j’extraie au moins un concept que je m’évertue à appliquer.
  • Dès à présent, j’initie les apprentissages que j’ai trop longtemps reculés en me disant je le ferais un jour quand j’aurais le temps.
  • Je maximise mes apprentissages pour optimiser mes projets en cours et je mène chacun d’eux à son terme.
  • Pendant un an, J’écris chaque semaine un article récapitulant l’avancé de mon défi (qui en fait en comprend plusieurs) en plus des articles principaux de mon blog.
  • Partie intégrante pour moi du défi; Je le partage avec ma communauté de blogueurs et en fais la base de ma présentation et contrairement à ce que j’avais imaginé au début, je mets en avant ce défit auprès de quelques un de mes proches.

Oui, oui, ce sera un vrai challenge en soi. Quasiment personne ne sait que je me lance dans ce blog. J’avais un peu l’intention d’attendre de savoir si cela allait marcher pour en parler.
Mais au final, qu’est-ce que cela dirait de moi et de ce blog si je ne m’appliquais pas à moi même mes propres conseils? C’est un principe que je m’oblige à m’appliquer pour les conseils que je donne à mes patients. Allez voir ici pour savoir ce que je fais dans la vrai vie!
Ce sera la même chose avec ce blog!

Si cela vous intéresse de savoir concrètement ce que je mets dans ces défis et de me suivre tout au long de leur réalisation, c’est par là.

Pour conclure:

Une autre fois je réfléchirai à toutes les possibilités d’applications auxquelles on peut penser et comment en faire une démarche qui donne du sens à sa vie.

C’est la première leçon à retenir et la plus dure à mettre en œuvre:

Pour apprendre commencez par appliquer ce que vous apprenez, créez votre propre défi!

Si vous avez aimé l'article, vous êtes libre de le partager! :-)

2 thoughts on “Le challenge comme méthode d’apprentissage.

  1. Merci pour cet article, je me reconnais énormément dans ton parcours et ton challenge est ultra motivant ! Hâte de voir la suite 🙂

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