Maximiseur de potentiel

Toutes les raisons de devenir un autodidacte .

A l’heure où devenir adulte, trouver un emploi, donner du sens à sa vie, fait partie des plus grands questionnements de la vie, combien de parents recommandent à leurs enfants de faire des études supérieures?

Combien d’adultes, lorsqu’ils décident de changer d’orientation professionnelle pensent reprendre des études ? Diplômes universitaires, spécialisations dans leur domaine, formations internes à leurs établissements en vue de monter en grade dans l’entreprise…

Au final, combien de parents conseillent à leurs enfants de devenir autodidacte dans la vie? Sans aucun doute… Très peu. Combien d’adultes cherchent à le devenir ? Presque aucun certainement.

Vu sous cet angle la question de l’autodidaxie semble nager à contre courant.

Pour commencer, que faut-il entendre par autodidacte?

L’autodidaxie est l’acquisition de connaissances par un individu en dehors des dispositifs éducatifs officiels (établissements scolaires, centres d’apprentissage ou de formation) et sans intervention d’un enseignant ou d’un formateur.

L’autodidacte fait preuve d’une autonomie totale dans son rapport au savoir : il définit lui-même ses objectifs de formation, trouve des informations et construit ses propres méthodes d’apprentissage, s’approprie les connaissances et est capable de s’auto-évaluer.
Définition Larousse.

Au delà de la simple définition, il est certainement important d’aller plus loin que seulement chercher à apprendre en dehors du système.

Tout d’abord, nul besoin de rejeter ce qui existe et qui apporte de bonnes bases.

Apprendre SEUL n’est pas une fin en soi.

Il me semble évident de préciser que choisir un mentor, un modèle de ce vers quoi l’on veut tendre est une aide plus qu’utile, une ressource parmi les ressources.

Du soutien est également très utile. Il est facile de se démotiver une fois passé la période que j’appelle « lune de miel » avec votre projet. Qu’en est-il après quelques semaines ou quelques mois, voire même très rapidement quand le sujet est complexe et s’avère vite laborieux. C’est à ce moment là que l’aide d’un partenaire de travail ou d’un coach peut devenir très utile.

Vous me direz que ce n’est plus être autodidacte, mais je dis que si.

Dans ce contexte, c‘est vous l’instigateur, c’est vous qui créez vos règles pour vos propres objectifs.

Ce sont vos choix et ils vous rendent responsables de ce que vous en faites et vous êtes libres de le faire à votre rythme et sans examen à la fin.

Pourquoi devenir autodidacte?

Il est pourtant de nombreuses choses qui ne s’apprennent ni sur les bancs de l’école, du collège ou de l’université ou même dans les formations pour adultes.

En effet, quand vous a-t-on appris :

  1. A apprendre.Vous savez la méthode de base par laquelle on est censé commencer tout ce que l’on fait. En général le bon sens commande de lire le mode d’emploi et d’avoir quelques outils avant de commencer à monter un meuble. Inexplicablement l’école se focalise beaucoup sur le contenu et à chacun de s’arranger pour assimiler le tout peu importe comment il s’y prend.
  2. A chercher, à être curieux. L’école s’attend à ce que vous appreniez le programme et s’il vous prend l’idée de dévier de la cible, gare à vous. Hors sujet assuré! Mauvaise note garantie, avenir compromis…
  3. A vous projeter dans l’avenir. Ha oui cela elle vous l’enseigne très bien. Enfin surtout le versant dépressif de la vision. Plus ou pas assez de travail, sous payé malgré les qualifications, exploité et corvéable à merci parce que franchement la vie privée ça ne sert à rien!
    Et vous seriez gentils de laisser la partie de votre cerveau responsable de vos émotions devant la porte avant d’entrer, pour travailler c’est bien connu, ressentir ne sert à rien!
  4. A analyser vos échecs pour les transformer en forces. Peut-être un peu, si vous êtes chanceux et avez eu des professeurs ouverts d’esprit, bienveillants et adeptes de méthodes moins contraignantes.
  5. A critiquer, comparer des points de vues, argumenter. Il n’y a qu’à regarder la pauvreté des débats partout dans les médias pour comprendre que ce n’est pas la qualité principale attendue quelque
    soit l’endroit où l’on vous forme.
  6. A entreprendre. Au sens de la création d’une entreprise mais également au sens d’imaginer de nouvelles façons de vivre, voyager, créer où tout ce à quoi vous pourriez penser.
  7. A anticiper, imaginer l’avenir. Être capable d’avoir une bonne vision de ce qui pourrait advenir a plusieurs intérêts.
    Tout d’abord cela « raconte une histoire » à votre cerveau, ce qui va influencer le comportement. C’est le principe de l’autosuggestion, de la visualisation ou de l’hypnose qui propose un état modifié de conscience à partir de ces visualisations.
    D’autre part, cela permet de se représenter un projet, de s’organiser en planifiant des taches.
    Réfléchir à l’avenir peut mettre en lumière des risques et éviter des complications.
  8. Savoir saisir les opportunités quand elles se présentent.
    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas une évidence pour tout le monde. Il s’agit avant tout d’un état d’esprit qui ne va pas de soi dans la vie et qui est très largement influencé par notre environnement, notre vécu, nos apprentissages.
    Il est pourtant évident que c’est une des capacités principale qui devrait être étudiée sur les bancs de l’école.
    Un éveil des esprits sur cette question devrait à minima être abordé.
  9. A gérer votre argent, vos finances personnelles.
    Si vous avez suivi quelques cours de gestion ou d’économie, peut-être êtes vous un peu plus aguerri sur cette question que beaucoup d’autres, mais il semble encore une fois que ce ne soit pas une priorité dans les études que d’apprendre à gérer son argent. J’entends par gérer le fait d’apprendre à investir, faire fructifier son argent, le transformer en actifs qui pourront être eux même réinvestis afin d’améliorer sa qualité de vie.
    Certain diront que l’argent ne fait pas le bonheur mais il présente au moins l’avantage de donner le CHOIX de travailler (ou pas), de voyager, d’apprendre, de faire ce que l’on aime.
  10. A prendre soin de votre santé.
    S’il est un sujet parmi des millions sur lequel nous devrions apprendre, c’est bien celui ci (c’est une infirmière qui vous parle!).
    Travailler pour ce blog m’a appris que dans l’ordre de ce qui intéresse les gens, c’est d’abord apprendre à résoudre des problèmes, apprendre comment faire quelque chose et en dernier apprendre à prévenir la survenue de problème (questions de santé incluses).
    Quand on voit en milieu hospitalier le désastre qu’implique ce constat sur la santé publique, il y a clairement des questions à se poser.
  11. A être créatif.
    Certains pensent (j’ai envie de dire ceux qui ne le sont pas) que la créativité est innée et non acquise.
    C’est un vaste débat mais il est certain que s’il faut quelques dispositions de base, la créativité se travaille, s’améliore et comme un bon vin se bonifie avec le temps quelque soit le domaine. Elle s’enrichit de nos expériences, de notre curiosité, et de milliers d’éléments extérieurs à nous même. Si personne n’aime ce que vous avez peint, il y a des chances que votre motivation à continuer s’amenuise. Quel est votre niveau de persévérance? Quel est votre niveau de croyance en vous même? Qu’est-ce qui vous inspire? …
    Une chose est sure, l’art d’être créatif fera la différence sur le point suivant.
  12. A sortir du lot, vous différencier.
    Dans la cacophonie de la société actuelle se démarquer, être capable de s’insinuer dans chaque brèche, savoir se mètre en évidence par rapport à son voisin est presque la principale capacité utile dans la vie. Que l’on travaille dans la publicité ou dans la santé, l’importance ne sera pas la même bien sur mais cela reste toujours un plus.
  13. A être heureux tout simplement.
    Comment être heureux sans capacité à trouver du sens à ce que l’on fait, sans possibilité de se réaliser pleinement soi même et dans la société qui nous entoure.
    Les Français ont le sentiment que leur destin leur échappe, qu’ils ne sont pas maîtres de leurs choix.
    Ils incriminent le système politique, administratif, mais aussi scolaire qui leur permet mal d’être participatif aux décisions qui mènent leur vie.
    C’est ce que Gaël Brulé, chargé d’enseignement et chercheur associé à l’institut de sociologie de Neuchâtel, a expliqué en 2016, dans une thèse de sociologie comparative à la perception du bonheur.
    https://www.unine.ch/socio/home/collaborateurs/brule-gael.html

Au delà de devenir autodidacte, ce sont ces qualités là qu’il faut aller chercher par nos propres apprentissages.


Cette liste n’est pas exhaustive mais elle montre toutefois de nombreuses compétences qui ne sont pas les plus travaillées sur les chemins habituels de la connaissance.
Tout le monde saura reconnaître ces qualités si vous avez été capable de les développer mais elles auront assez rarement été l’objectif principal à atteindre pour vos enseignants.

Il est pourtant connu de très longue date que donner du sens à sa vie et la réalisation de soi sont des éléments indispensables pour l’épanouissent d’une personne.
A l’heure actuelle, dans une société où tous les autres besoins primaires sont assez faciles à assouvir, il est raisonnable de chercher la réalisation du plus haut besoin vers la recherche du bonheur.
C’est en grande partie en soi même et par soi même qu’il va falloir le trouver.

C’est ce que m’a enseigné Virginia Henderson et sa fameuse pyramide de Maslow qui fut ni plus ni moins que le premier principe qui m’a été inculqué lors de mon premier cours de l’école d’infirmière il y a 25 ans.

Virginia Henderson, infirmière américaine, a œuvré pour développer la conception de la profession infirmière
https://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/cours/cours-soins-infirmiers-virginia-henderson.html

A t’on vraiment inclus ces principes fondamentaux aux programmes de nos écoles? Si c’est le cas, le résultat n’est pas à la hauteur de ce que nous sommes en droit d’attendre.

Entendez moi, je suis ici intentionnellement cynique. Je ne dis pas qu’il ne faut pas aller à l’école, faire des études ou même reprendre des études ou se former.
Je dis simplement que très peu de ce que nous y apprenons s’avère réellement indispensable.

Dans la vie de tous les jours peu de ce qui est primordial y est enseigné, ou souvent peu, ou mal.
Même dans les formations professionnalisantes, on peut rapidement se rendre compte qu’une grosse partie des programmes n’amène pas vraiment une grosse valeur pour la pratique future. Bien sur, c’est plus ou moins vrai en fonction des domaines mais c’est un problème qui semble récurent.

En conclusion :

Faut-il attendre du système qu’il nous enseigne tout ce que nous devons savoir?

De mon point de vue, vous avez toutes les raisons de continuer votre parcours scolaire si vous êtes en plein dedans mais rien ne vous dispense d’investir dès à présent dans votre propre capital. Celui-ci à coup sur vous servira à chaque instant de votre vie.

Une des principales façon de commencer votre vie en autodidacte, c’est de commencer par passer à l’action et quoi de mieux que de commencer par vous challenger vous même vers un premier objectif.

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